Le Musée GUIMET

Visiter le Musée GUIMET c’est plonger d’autres cultures, inconnues pour la plupart d’entre nous, les cultures asiatiques, l’art religieux en étant la manifestation visible. Ces différentes religions, le brahmanisme, le bouddhisme, l’hindouisme sont largement représentées et ont constitué le fil conducteur de la visite.

Le bouddhisme qui apparait en Inde vers le 6ème siècle avant JC, succédant au brahmanisme, fournit une collection de superbes statues de Buddha. Toutes les représentations de Bouddha ont les mêmes caractéristiques :

  • Protubérance au sommet du crane représentant l’intelligence du Dieu
  • Yeux à demi fermés
  • Lèvres charnues
  • Oreilles pendantes à cause des bijoux accrochés aux lobes

Les statues vont ensuite se diversifier suivant les pays, yeux en amandes en chine par exemple.

L’hindouisme supplantera le bouddhisme définitivement au 13ème de notre ère. Il est caractérisé par la triade : 

  • Brahma le créateur,
  • Vishnou le conservateur
  • Shiva celui qui détruit pour reconstruire.

Shiva est représenté par un bronze avec ses quatre bras et son troisième œil au milieu du front, brulant ce qui se trouve devant lui.

 

 

Pour le Cambodge, l’assimilation se fera par absorption des autres cultures environnantes, et notamment de la mythologie indienne. La capitale Angkor fut créée dans une région fertile. L’empereur fit ériger les temples a l’honneur de Bouddha dont ce remarquable fronton en grès rose, originaire du temple de Banteay Srei .

 

La Thaïlande est influencée par la culture indienne dès le début de l’ère chrétienne. L’art bouddhique s’y développe avec des traits locaux fortement marqués. On a pu contempler un superbe bronze de Bouddha, dit Bouddha de Marajivaya, un des plus beaux du Musée.

Jean et Krishna Riboud, cette dernière d’origine Hindoue, offrirons au musée leur étonnante collection faite de textiles et bijoux somptueux provenant des cours royales et princières de l’Inde. Ces objets montrent la maitrise obvenue par les artistes et artisans de ce pays

La section chinoise du Musée compte environ 20000 objets couvrant sept millénaires d’art chinois. On a pu voir des récipients funéraires extraordinaires datant de la chine antique (-1500 avant JC) ainsi qu’une collection de statues funéraires du 7ème siècle après JC représentant des joueuses de polo.

L’actuel Afghanistan, situé sur la route de la soie, sera lui aussi soumis à l’influence bouddhique. Des sanctuaires sont aménagés dans des grottes dont on orne les plafonds. La moitié de l’un de ces plafonds se trouve au musée. L’autre moitié a très certainement disparu avec les aléas des guerres dans ce pays.

 

 

La visite se termine par le Japon et notamment la « Grande Vague » de Hokusaï si fragile qu’elle n’est exposée que tous les 4 ans. Cette vague, telle un monstre marin, semble prête à engloutir tout ce qui se trouve à sa portée.